HUIT ALPES

Art vidéo Musique

〓 Dates & Horaires 〓

Samedi 7 décembre 2019 à 20h

〓 Tarifs 〓

TR 8€* • TP 12€ / *intermittents, étudiants, demandeurs d’emploi

 

La nature est là dans toute sa puissance, et l’homme imagine qu’il peut négocier sa place…Jacques Perconte

Place à trois pièces musicales et audiovisuelles pour un voyage onirique à travers les Alpes.

Ouverture
Othman Louati – composition, claviers et électronique –

Sept Alpes 28-20’
Othman Louati – composition, claviers et électronique –
Noé Nillni – trompette –
Jacques Perconte – image –

The Eight Alps 40-50‘
Jacques Perconte – électronique et image

En partenariat avec NEMO, Biennale internationale des arts numériques 2019-2020.

Jacques Perconte

Né à Grenoble en 1974, Jacques Perconte vit et travaille entre Rotterdam et Paris. Depuis un peu plus de vingt-cinq ans, il développe une œuvre audiovisuelle et cinématographique où environnement et paysage sont les véhicules d’une esthétique qui bouleverse la vision autant que les technologies qu’elle met en œuvre. Son travail navigue entre les salles de cinéma, […]
Jacques Perconte

Né à Grenoble en 1974, Jacques Perconte vit et travaille entre Rotterdam et Paris. 
Depuis un peu plus de vingt-cinq ans, il développe une œuvre audiovisuelle et cinématographique où environnement et paysage sont les véhicules d’une esthétique qui bouleverse la vision autant que les technologies qu’elle met en œuvre. 
Son travail navigue entre les salles de cinéma, les espaces d’exposition et la scène. Ses œuvres, même si elles revêtent diverses formes (film linéaire, film génératif, performance audiovisuelle, impression, installation) sont le résultat d’une recherche expérimentale continue.
De la Normandie aux sommets des Alpes, des fins fonds de l’Écosse aux polders néerlandais, il parcourt et filme passionnément les éléments. Le surprenant universalisme formel, qui semble renvoyer visuellement à ce qu’était la peinture quand elle s’est saisie de la nature comme motif, nait de la relation entre le rythme délicat et l’apparente douceur des sujets et l’extrême technicité des images qui manifestent dans toutes leurs dimensions leur réalité numérique. L’énergie du geste de Jacques Perconte s’inscrit dans l’image fabriquée par la caméra et se révèle en se libérant de ses contraintes par le travail de nature technologique des images.

L’exploration avec l’informatique de l’internet et de la vidéo à la fin des années 90, le conduit à poser les bases d’une nouvelle esthétique en étant le premier artiste à avoir travaillé les images en mouvement par le détournement des méthodes de compressions numériques. Mondialement connu pour sa singulière maîtrise des images, Jacques Perconte nous fait rentrer dans la nature même de la vidéo et de sa fabrication pour trouver de nouvelles proximités avec ses sensations.

Grâce à la rétro-ingénierie et à la manipulation experte des technologies de codage et de stockage, ce détournement des procédés high-tech de l’industrie audiovisuelle dépasse la question technique et réussit à faire de ses paysages des fééries de couleur dont le succès critique et populaire va en grandissant. 

Ce travail s’inscrit dans une histoire critique des représentations, de la peinture au cinéma. La tradition du paysage est envisagée dans une nouvelle primitivité permise par la technologie : Jacques Perconte nous révèle « le paysage de l’image plutôt que l’image du paysage ».

Internationalement diffusés dans les salles et festivals de cinéma documentaire et d’avant-garde, célébrés par la critique, ses films ont fait l’objet de plusieurs rétrospectives et d’importants programmes monographiques. En 2014-2015, la Cinémathèque française lui consacre le cycle d’avant-garde intitulé soleils. En 2012, Léos Carax l’invite à participer à son film Holy Motors. En 2019, Jean-Luc Godard utilise un extrait de son film Après le feu dans le Livre d’images.

S’il fait quelques performances audiovisuelles au début des années 2000, c’est seulement dix ans plus tard qu’il revient sur les scènes françaises et internationales avec des collaborations musicales prestigieuses (Jean-Benoît Dunckel, Jeff Mills, Mikhail Rudy, l’Onceim, entre autres).

Depuis une quinzaine d’années, son lien avec la recherche s’est renforcé, d’abord avec la thèse de Bidhan Jacobs, puis avec les travaux de Nicole Brenez, Vincent Sorrel, Antonio Somaini, Vincent Deville, Violaine Boutet de Monvel, Megan Phipps, Fred Brayard, Muriel Tinnel-Temple, Sean Cubitt, Yves Citton, Alice Leroy… qui deviennent véritablement des actrices et acteurs du développement de sa démarche.

Les collaborations sont une part importante de la pratique de Jacques Perconte. On compte parmi elles des cinéastes, des compositeurs, des musiciens et des poètes. À celles et ceux déjà cités, notons Julien Desprez, Samuel André, Julien Ribeil, Hélène Breschand, Eric-Maria Couturier, Julie Rousse, Michel Herreria, Didier Arnaudet, Marc Em, Hugo Verlinde, Jean-Jacques Birgé, Eddie Ladoire, Mélaine Dalibert, Simonluca Laitempergher, Vidal Bini.

Ses vidéos, ses films infinis, explorations génératives de ses recherches et ses impressions sont présentés dans des expositions personnelles ou collectives.  En 2016, il est sélectionné avec une douzaine d’artistes vivants pour côtoyer les peintures de paysage de Gustave Courbet dans l’exposition Courbet et la nature à l’Abbaye d’Auberive. En 2022, il présente durant six mois une nouvelle œuvre vidéo monumentale pour la présidence française de l’Union européenne au Conseil de l’Europe à Bruxelles. En 2023, le Lieu Unique à Nantes lui offre mille mètres carrés pour une grande exposition monographique. En 2024, c’est au Générateur à Gentilly et à l’Abbaye de Noirlac qu’il propose à nouveau des œuvres monumentales et que la question de la mise en espace de ses images est engagée.


Jacques Perconte est représenté par la Galerie Charlot.

Le texte de recherche Ce qui me conduit est disponible en entier sur : https://www.technart.net/effortmonde/

Site web : https://www.jacquesperconte.com/
Instagram : @jacquesperconte

+ d’infos sur l’exposition L’Effort, le monde du 4 mai au 13 juillet 2024.

Noé Nillni

Cherchant à façonner son propre prisme artistique, Noé Nillni, « trompettiste au jeu brillant » (Diapasonweb, juillet 2017), s’investit à l’heure actuelle dans toutes sortes de répertoires musicaux. Formé au CNSMD de Paris —où il obtient une licence (DNSPM) avec une mention Très Bien — et la Hochschule für Musik « Hanns Eisler » à Berlin, il achève […]
Noé Nillni

Cherchant à façonner son propre prisme artistique, Noé Nillni, « trompettiste au jeu brillant » (Diapasonweb, juillet 2017), s’investit à l’heure actuelle dans toutes sortes de répertoires musicaux. Formé au CNSMD de Paris —où il obtient une licence (DNSPM) avec une mention Très Bien — et la Hochschule für Musik « Hanns Eisler » à Berlin, il achève actuellement ses études de Master, après différentes expériences aux Etats-Unis et en Suisse. Noé collabore aujourd’hui fréquemment avec tous types de formations, partout en Europe : avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France et le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, mais aussi avec le Klangforum Wien, l’Ensemble Modern (Francfort), Les Siècles, Le Cercle de l’Harmonie… Soucieux d’explorer toutes sortes d’espaces acoustiques mais aussi visuels, on le retrouve dans des situations de concert et de performance très différentes : Philharmonie de Berlin, l’Auditorium de Radio-France (Paris), mais aussi au National Museum of Flight (Ecosse), au Berghain/Panorama Bar (Berlin), et à São Paulo au Brésil autant qu’à Téhéran en Iran…

Depuis octobre 2019, il est membre permanent de la Basel Sinfonietta (Suisse). Fortement convaincu par l’idée d’une musique mobile, Noé cherche constamment à développer la place de la trompette dans toutes sortes de petites formations avec différents instruments et acteurs. On le retrouve ainsi auprès des musiciens de l’Ensemble Alternance, des solistes du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, de la compagnie Miroirs Etendus, de Kosmopolitevitch (musique traditionnelle des Balkans), et dans divers festivals : La Brèche, Camerata Figarella, La Roque d’Anthéron… Cela l’amène en particulier à travailler avec plusieurs compositeurs d’aujourd’hui, et à trouver sa propre identité sonore au service de la création musicale et artistique.

Othman Louati

Othman Louati est un percussionniste, chef d’orchestre et compositeur français. Après l’obtention de quatre prix du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (Percussion, Analyse, Fugue et Harmonie) et l’étude de la direction d’orchestre, il s’investit dans le paysage musical français en tant que membre actif des ensembles Le Balcon (percussionniste, compositeur/arrangeur) et de Miroirs […]
Othman Louati

Othman Louati est un percussionniste, chef d’orchestre et compositeur français. Après l’obtention de quatre prix du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (Percussion, Analyse, Fugue et Harmonie) et l’étude de la direction d’orchestre, il s’investit dans le paysage musical français en tant que membre actif des ensembles Le Balcon (percussionniste, compositeur/arrangeur) et de Miroirs Etendus (artiste associé). Il collabore régulièrement avec les phalanges prestigieuses du paysage musical français telles que l’Orchestre de Paris, l’Ensemble Intercontemporain, l’orchestre Les Dissonances, le Paris Percussion Group ainsi que la Comédie Française (production Electre/Oreste, mise en scène de Ivo Van Hove). Sa passion pour la musique électronique l’amène à entamer en 2019 une collaboration avec l’artiste Jacques Perconte en s’appuyant largement sur les nouveaux outils numériques de création musicale.

Investi dans une vaste démarche de réinterprétation du répertoire classique, il réinterprète Dracula de Pierre Henry (2017) avec Augustin Muller (IRCAM) pour l’ensemble Le Balcon, propose pour sa compagnie Miroirs Etendus une relecture de Faust d’après Berlioz (2018) et Orphée (2020) d’après Gluck pour ensemble et électronique. Il échafaude également depuis 2018 plusieurs programmes éclectiques visant à renouveler la forme du concert classique, tels qu’un diptyque Bowie-Cage, une grande messe profane, Matines, autour de Kurtág, Dowland et Gesualdo.
Il écrit actuellement la musique de la nouvelle mise en scène de Tiphaine Raffier pour le in du Festival d’Avignon 2020 et collabore avec Didier Sandre pour lequel il compose la musique de La Messe Là-bas de Paul Claudel, production de la Comédie Française de l’automne 2020.

Il est l’auteur de de plusieurs cycles de mélodies pour voix et ensemble autour de la poésie de Paul Eluard et d’Yves Bonnefoy, de pièces de musique de chambre et d’œuvres mixtes. Sa production a été jouée par le Festival La Brèche, le Festival Jeunes Talents, le Festival de Musique de Chambre du Larzac, le Trio Xenakis, pour des lieux tels que l’Opéra de Rouen, l’Opéra de Lille, La Maison de La Radio, la Fondation Singer-Polignac, le Théâtre Impérial de Compiègne, la Maison de la Culture de Valenciennes, le Théâtre de l’Athénée ou l’Institut Français de Florence.