Frédéric Lecomte et Stéphane Lecomte, un duel d’artistes sur un même terrain d’entente parlent d’eux. On pourrait les qualifier de bidouilleurs, tels deux adeptes de la récupération, mais ces deux touche-à-tout ne recyclent pas, ils mettent en scène.
En traitant sur un pied d’égalité l’ensemble des pièces qui traversent l’exposition — dessins, vidéos, installations, miniatures, moulages… — ce qu’ils nous donnent à voir n’est ni une installation, ni une exposition d’objets mais bien la sculpture d’une exposition. Ils transforment le lieu de la monstration, échafaudent l’espace comme on échafaude un plan, bâtissent un contrepouvoir, dressent des murs comme on dresse des palissades pour mieux s’installer en coulisses. En (dé)cloisonnant l’enceinte du Générateur, ils définissent le propre terrain de jeu de leurs actions et mettent en jeu un paysage qui se mécanise, s’industrialise, s’épanche… Pour au bout du compte « faire monde ».
« La réunion de la paire laisserait supposer un duel à l’ombre d’un corral, avec un décor planté venu d’Espagne, et en guise de gourmandise : des spaghettis pour champs de bataille. Il n’en sera rien, Lecomte)s( déploient leur envergure sur la notion même d’exposition […]. » Frédéric Lecomte et Stéphane Lecomte