02 > 26 octobre 2008
Le sale boulot
Vladimir Cruells
Exposition, Installation
Entre hall d’aéroport et concession africaine, l’installation de Vladimir Cruells s’empare et envahit les 600m2 du Générateur. Multiplicité de niveaux de lecture et variété des emprunts et des identifications de l’artiste caractérisent cette œuvre singulière.
Vladimir Cruells filtre, identifie, écoute, s’approprie des séquences textuelles, les décolle de leur contexte pour mieux les coller à son œuvre.
Il écoute, retourne la peau, aussi naturellement qu’on retourne un doigt de gant, expire dedans pour créer une baudruche avec une tête, des membres, des tétons et plus.
Vladimir Cruells produit du sale, vraiment sale boulot, de façon jubilatoire. Son ketchup Mac Carthyien est de la pensée deleuzienne qui coule, ses formes aux apparences humaines ont le hocquet Rouchien.
Vladimir Cruells est sans y prendre garde un subversif qui feint de l’ignorer
On a tous du sale en nous, dans le corps et dans l’esprit….
« Le sale boulot », vous en sortirez sale, l’esprit sale, le corps sale, les yeux sales ou alors, ne venez pas…
Emerveillement enfantin devant la série des sculptures corporelles animées, mi humaines, mi animales, visiteurs voyeurs de mécaniques complexes qui exaltent, chient, pètent, s’exhibent,… nous en voulons encore.
« Le sale boulot », vous en sortirez sale, l’esprit sale, le corps sale, les yeux sales ou alors, ne venez pas…
« Le sale boulot », une installation singulière avec une multiplicité de niveaux de lectures qui reflètent la variété des emprunts et identifications de Vladimir Cruells.
Son mode de production, par récupération tant matérielle que mentale ou d’idée conceptuelle, par laminage brutal, par une même mise au pas où l’ensemble est sommé de produire du sale boulot, bouscule les codes de « la bien pensence » artistique pourtant tolérante.
L’hyper investissement du rebut, la capacité à créer du sens, de la décharge émotionnelle, avec du déchet, de l’usager, du déjà servi, caractérise autant l’installation « le sale boulot » que la nécessité intuitive de Vladimir Cruells d’aller fouiller du conceptuel, d’aller chercher et fouiner dans les descriptions, par définition glauque, de l’inconscient faites par nos trop célébres psychiatres théoriciens.
Vladimir Cruells filtre, identifie, écoute, s’approprie des séquences textuelles, les décolle de leur contexte pour mieux les coller à son œuvre.
Vladimir Cruells est sans y prendre garde un subversif qui feint de l’ignorer.
On a tous du sale en nous, dans le corps et dans l’esprit.
Vladimir Cruells écoute, retourne la peau, aussi naturellement qu’on retourne un doigt de gant, expire dedans pour créer une baudruche avec une tête, des membres, des tétons et plus.
Vladimir Cruells produit du sale, vraiment sale boulot, de façon jubilatoire, son ketchup Mac Carthyien est de la pensée deleuzienne qui coule, ses formes aux apparences humaines ont le hocquet Rouchien.
L’irrespect pour la figure intellectuelle est le prix à payer pour une nouvelle liberté.