Le Générateur a le plaisir d’accueillir pour la troisième fois le festival Faits d’hiver ! pour sa 20ème édition : 10 lieux de diffusion, 34 représentations, 8 créations, 2 premières à Paris !
L’occasion pour Eléonore Didier et Lila Derridj de présenter la seconde étape de Géographies (ou classroom), dont la première avait eu lieu au Générateur lors des Performances de mars 2017, et pour Satchie Noro et Yumie Rigout de proposer leur création mA.
Let’s dance !
Géographies (ou classroom)
Éléonore Didier & Lila Derridj
Réfléchir toujours en terme de différence conduit à solidifier l’espace, à empeser les relations, à ne constater que des gouffres impossibles à combler.
Jouer, au contraire, produit une énergie, expose un imaginaire, détourne volontiers les apparences !
Lila Derridj et Eléonore Didier s’emparent allègrement de ce terrain à construire, tissent d’étranges et originales relations. Le titre de leur pièce à quatre mains, Géographies (ou Classroom), souligne à merveille leur entreprise de reliance (de résilience ?) et le constat d’un apprentissage obligatoire et salvateur. Tout s’échange donc tout s’apprend. De l’écart à la rencontre, un voyage extraordinaire s’inscrit, se matérialise dans ce duo de femmes décidées, engagées, espiègles. Leur danse respire ainsi
d’une connivence architecturée, bâtie sur le temps, l’expérimentation et la confiance. Oui, simplement, bienvenus, entrons dans le jardin de l’autre, il nous invite, dans mon, notre jardin…
mA
Satchie Noro & Yumi Rigout
« mA», comme le sinogramme japonais, soleil entre les deux battants d’une porte, concept
d’intervalle dans l’espace-temps supposant une situation, une ambiance. mA, la suspension qui crée le rythme, la respiration entre deux mouvements, le silence entre deux notes, variations subjectives du vide qui relie deux êtres, deux phénomènes séparés… ».
Satchie Noro définit bien ce qui anime la rencontre avec Yumi Rigout, sa fille, dans cette invitation intime. Leur double culture franco-japonaise, leurs pratiques artistiques, corporelles, leur lien à l’homme disparu, mais dont la présence irradie et ensemence, encore. Une nouvelle fois le vide comme principe actif presque chimique instille le mouvement, les déplacements, les géographies secrètes, assoie les modalités de la rencontre, ces constellations corporelles qui dessinent sur le ciel de la danse des étoiles, des orbes enchantées.