01 > 23 avril 2016
Extase et Vomissure
Ça SKALL au Générateur !
Exposition
Le Générateur a le plaisir de présenter du 1er au 23 avril, une exposition dédiée à l’artiste SKALL.
Familier du Générateur où il a déjà présenté de magistrales et inoubliables performances, il nous dévoile ici l’autre facette de son œuvre plastique en posant dans l’espace une forme de rétrospective de ses créations.
Les rendez-vous de l’exposition
Les dimanches 10 & 17 avril de 17h à 20h SKALL ouvre son exposition à ses amis et artistes :
Bernard Bousquet, Nicolas Daubanes, François Durif, Pablo Garcia, Jakob Gautel, Christine Renée-Graz, Zinzi Gugu, Jason Kairaindros, Frédérique Lecerf, River Lin, David Noir, Alberto Sorbelli.
Découvrez le travail de SKALL sur son site www.skall.fr
Esprit es tu là ?
Par SKALL
« On pourrait considérer deux type de vécus : Celui de l’Extérieur et celui de l’Intérieur. Dans mon travail de sculpture, j’apporte une «charge» à l’oeuvre en cours de réalisation, charge qui est soit purement mentale (incantation sérieuse ou loufoque, projection de pensée, souffle…), soit par l’introduction d’une «relique», d’un petit rien visible ou caché. Depuis tout petit, il me semble que je vis et travaille avec des esprits, parfois même sans le vouloir ni m’en rendre compte.
Du vécu intérieur, mes performances m’amènent à penser que le monde extérieur n’est pas comme il nous est enseigné, ni comme on nous le laisse entendre…
Évidemment la question de «l’Art» se pose aussi. Mais au fait, qu’est-ce que l’Art? Je me pose bien sûr la question des origines et du sens de la pratique de l’art. C’est pour moi un travail mental (n’en doutons pas !), à fois le plus archaïque qui soit et le plus sophistiqué, qui échappe à la pensée et au savoir faire pourtant nécessaires tous les deux… C’est parfois un vrai mystère qui ne repose sur rien de tangible qui peut même faire peur : On pourrait s’y perdre… Mais pour moi, il y a un troisième type de vécu qui est celui de l’immatériel, de l’invisible, de la pensée et du tabou. Je crois que l’art dialogue avec les esprits, même si ces esprits se limitent à un seul «dieu», je crois que l’art, le vrai, le sincère, est une pratique animiste, magique et alchimique, une pratique de chamane, floue et libre… »
À propos de SKALL par Marie-Jeanne Caprasse (2012)
« Skall assemble plus qu’il ne sculpte, usant des objets comme d’une mine d’éléments aux infinies combinaisons. Parfois la composition est simple: un grand pan de verre coloré au bout duquel est fixée une vasque en poterie. L’effet est direct, le contraste des formes et des matières soutenu.
Mais à côté de ces pièces aux formes épurées, ce sont les complexes compositions aux accents kitsch et outranciers comme A Light Beyond Darkness, qui attirent l’œil. Leur réalisation peut demander deux à trois ans de travail à l’artiste. Là, c’est l’accumulation qui fascine. Non pas par le chaos qu’elle pourrait susciter mais par son ordre structuré qui apporte rythme et densité à la forme. L’utilisation récurrente de paillettes ou perles de verre et de plastique, quant à elle, habille l’ensemble de mille feux.
Et si enfiler des perles était un acte magique pour l’artiste ? Leur puissance d’évocation étant liée à leur pouvoir décoratif mais aussi ac- cumulatif. Davantage, l’artiste compare son travail à celui d’un chaman, dialoguant avec les esprits. Comme dans la sculpture africaine, il charge ses œuvres, avec des projections mentales liées à son histoire mais aussi des objets réels, terre ou morceaux de matière, qu’il enferme comme une relique au creux de ses sculptures. La forme est alors porteuse d’une valeur de mémoire.
En détournant ces objets de leur fonction initiale, l’artiste transmute leur sens. Il convoque les objets sacrés d’Asie, d’Inde ou d’Afrique, prenant un malin plaisir à jouer avec nos codes, ceux du sacré et du profane. La contemplation de ces assemblages allie dans un même mouvement dévotion et dérision. Certaines pièces évoquent totems ou objets de culte mais les matériaux utilisés — brillants, lisses et aux couleurs pimpantes — loin de marquer le respect et le recueillement, font souvent sourire.
Cette fantaisie pourrait être de l’ordre de l’ironie, questionnant la valeur sacrée des œuvres d’art dans notre monde contemporain, avec en toile de fond l’idée de vanité des biens terrestres. Skall met ici en scène la question de la valeur des objets et celle de l’acte artis- tique, intégrant le temps de la création et celui de la transformation qui vient comme par magie donner une valeur sacrée à des objets de pacotille. »
INFOS PRATIQUES
Vernissage le 1er avril à partir de 18h
Horaires d’ouverture :
Du mercredi au vendredi de 13h à 18h
Les samedis et dimanches de 15h à 19h
Et sur rendez-vous
Les rendez-vous de l’exposition
Dimanche 10 & 17 avril : SKALL ouvre son exposition aux artistes : Bernard Bousquet, Nicolas Daubanes, François Durif, Pablo Garcia, Jakob Gautel, Christine Renée-Graz, Zinzi Gugu, Jason Karaïndros, Frédérique Lecerf, River Lin, David Noir, Alberto Sorbelli.
PRESSE
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SKALL est représenté par la Galerie Caroline Smulders
Exposition réalisée avec le soutien du Conseil Régional d’Île de France