Depuis l’obtention du DNSEP à l’École supérieure d’arts de Brest en 2000, l’artiste plasticienne Elizabeth Saint-Jalmes développe une pratique protéiforme en puisant dans les champs de la philosophie de l’art et de la culture populaire.
Depuis 2009, elle invite des danseurs à activer ses matières plastiques et dispositifs performatifs en théâtre, en centre d’art, en galerie et en rue. Elle a travaillé particulièrement avec la chorégraphe Mathilde Monfreux pour les rapports au mouvement et à l’écriture et avec Cyril Leclerc qui aborde la lumière comme une matière plastique malléable.
Elle cosigne performances, vidéos et installations avec les musiciens Jean-Luc Guionnet, Eric Cordier, Pigeon Pourri, Laurent Pascal et Unglee Izi, Sébastien Roux, Blandine Pinon.
Avec la chorégraphe Mathilde Monfreux, entre 2008 et 2018, elle développe un travail de relation corps / matière plastique sous de multiples formes et modes d’écriture (performances Mitsi, pièces de danse Projet cochon, Tube, et Next). Ensemble, elles proposent des ateliers de recherche autour de la relation corps / sculpture (Pontempeyrat, Chateauvallon, La compagnie, lieu de création, École supérieure d’art d’Aix en Provence, Le 3 bis F, Le Citron Jaune).
Depuis 2001, elle est engagée dans une action artistique auprès de publics avec lesquels elle travaille la « création partagée » en collaboration avec de nombreuses structures (La Source, Pulsart, bailleurs sociaux, sauvegarde, ADSEA, APES, Feu vert, Est Ensemble, maisons de l’emploi, médiathèques ect…).
Avec Hélène Crouzillat au sein d’ateliers de création partagée, elle questionne les conditions de l’existence du sujet dans la société particulièrement avec leurs projets «Corps de Métiers» et «En travail».
Depuis 2010, son travail solo de performances est diffusé dans de nombreuses structures (galeries et centres d’art, festivals divers, écoles d’art). Elle développe également un travail de workshops autour des protocoles performatifs en écoles d’art.
En 2016, elle dirige avec Pascal Pellan le projet de collaboration internationale : «Babel es-tu là? qui propose à des acteurs culturels de 5 pays un cadre de création partagée.
Son travail « d’expositions environnements » est diffusé dans des galeries et centre d’arts depuis dix ans. En 2013, représentée par la galerie Gabriel & Gabriel, elle reçoit le prix du jury sur le salon du dessin Dessin à Paris. Elle est ensuite représentée par la galerie Santo Amor à Paris et participe à de nombreux salons du dessin curatés par Laurent Quénéhen.
En 2017, elle représente la France auprès de l’institut Français dans une série de 6 expositions en Russie.
Elle crée en 2018 avec Cyril Leclerc le duo de plasticiens PP+BL avec lequel ils tournent depuis des concerts performances et des installations plastiques dans le réseau d’arts numériques en France et à l’étranger : Pixel lent et MUSHROOM RIOT au Centquatre Paris, Le Cube, Le Générateur, Sonica Londres, Umeö Suède, Biennale Némo.
En 2020-2021 elle est artiste associée au générateur, lieu d’art et de performances à Gentilly.
Conçu lors d’une résidence au Générateur, l’Abri Trou a été exposé lors de divers événements et notamment aux Instants Chavirés (Festival Sonic Protest), au Centre Wallonie Bruxelles (Biennale NOVA_XX) et au Carreau du Temple (Les Traversées du Marais).
Au cœur de ma pratique trônent le mouvement et la métamorphose.
L’espace du «non figé» que je convoque dans ma pratique façonne les productions et les protocoles que je propose.
Du fait de mon intérêt pour les transferts et la porosité à l’œuvre, mon travail s’opère dans sa dimension relationnelle. La relation est au cœur de mes recherches et de la manière dont je les partage : je crée des protocoles performatifs pour produire mes œuvres et des dispositifs pour les partager avec le public.
Les objets que je produis sont assimilables par le public, ainsi la dimension plastique côtoie la dimension performative et la dimension relationnelle.
Les dispositifs proposés ont toujours quelque-part un rôle de médiation du travail plastique, car ce que j’invite les visiteurs et visiteuses de mes expositions à faire participe du même mouvement que ce que je mets en œuvre moi-même : observer ses propres gestes, les gestes des autres et leurs échos.
Le choix du médium s’ajuste à la situation et au projet imaginés, et, c’est toujours sans filet, focalisée, que je me lance dans de nouvelles explorations techniques.
L’expérimentation de ces objets poétiques, souvent humoristiques, mise sur la performativité de l’esprit humain à se mettre en question, à s’inventer.
Elizabeth Saint-Jalmes (Juin 2021)
+ d’infos : https://www.elizabethsaintjalmes.com/