Antiphona
〓 Infos pratiques 〓
Dimanche 7 juillet 2024
De 16h à 19h
Gratuit | Entrée libre
L’artiste plasticienne Alexandra Riss envisage ses œuvres comme des corps hybrides dont la manipulation leur insuffle une fonction qui aboutit à une forme performative. Son univers esthétique s’inscrit dans un système de métaphores mêlant la mythologie grecque à l’athlétisme professionnel, le conte à l’univers domestique, le rituel à l’accessoire chamanique.
Dans la performance Antiphona présentée le dimanche 7 juillet 2024 au Générateur, la pratique de l’escrime devient un dispositif sonore permettant aux escrimeurs et escrimeuses de composer une mélodie en fonction de leur déplacement. Chaque joueur se voit attribuer la gamme ascendante ou descendante de do majeur et leurs mouvements sont transcrits musicalement en temps réel. L’artiste a associé la répétition de « l’attaque et la parade » à la notion « d’appel et de réponse » qui existe en musique sous le nom d’antiphonie (en latin Antiphona) qui signifie « deux solistes chantant alternativement une suite de versets ».
Deux violonistes de l’orchestre du concert de la Loge interpréteront des partitions d’Antiphona ainsi que des extraits du Chevalier de Saint-Georges, compositeur du XVIIIe siècle, surnommé le « Mozart noir » et grand escrimeur de son temps.
Avec le maître d’armes Richard Robin, responsable du haut niveau du PUC, et l’escrimeuse Ana Mesic, championne de Croatie, et autres escrimeurs et escrimeuses amateurs.
Dans le cadre de la résidence de création Les Incorrectes et avec la section escrime du PUC (Paris Université Club). En partenariat avec le PUC Social Club.
+ d’infos sur le travail d’Alexandra Riss : www.alexandra-riss.fr
Antiphona, Alexandra Riss (Le Générateur, 2024) © Bernard Bousquet
Cet événement est programmé dans le cadre de Nous courons à toute vitesse, une programmation arts visuels & performance du 4 mai au 14 juillet 2024 au Générateur, et à l’occasion de La Métropolitaine, rendez-vous international d’art contemporain de la Métropole du Grand Paris. + d’infos
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture.
Alexandra Riss
Alexandra Riss
Artiste visuelle.
Née à Clamart en 1992. Vit et travaille à Paris et Tours.
« Semblable à un voyage onirique et obsessionnel, les œuvres d’Alexandra Riss oscillent entre observation du réel et construction d’une fiction.
Elle dispose souvenirs et objets qui l’entourent dans des compositions vibrantes, convaincue que le meilleur moyen de s’adresser aux autres est de partir de sa propre expérience. Dans cet espace de rêve, l’ensemble des objets sont des facettes d’une réalité intime de l’artiste. À l’image des faits héroïques qui fondent un personnage de légende, c’est la mise en scène évoquée, narrée ou juste imaginée qui révèle le pouvoir des choses.
Loin de n’être que des accessoires, les objets deviennent acteurs, témoins, passeurs d’histoires muettes. L’objet créé ouvre une situation dans laquelle il sera éprouvé dans un usage performatif.
Les gestes et déplacements du corps sont pour Alexandra Riss des moyens, tels des ressorts dramatiques, pour nous raconter, ou nous inciter à nous raconter nous-mêmes, des histoires. Désignant la plupart de ses productions comme étant des objets performatifs, elle établit les performances avec des professionnels convoqués pour la précision de leurs gestes et la maîtrise de leurs savoir-faire. Ne faisant quasiment aucune captation – exception faite pour ses archives personnelles – l’artiste souhaite encourager une sorte de rumeur, un écho plus ou moins distordu de ce qui s’est passé, transmis oralement. La mise en action de l’objet est essentielle car elle vient renforcer son caractère singulier. L’œuvre entre en rapport avec la personne qui la porte, l’endosse ou le manipule. Une proximité se noue alors entre l’artiste, la pièce et la personne à qui elle est destinée.
La mémoire, à la fois mystérieuse et profonde, est au cœur de sa pratique. Refusant l’oubli, Alexandra Riss entretient des liens particuliers avec tout ce qui a disparu, les objets, autant que les êtres. Lors de l’exposition et du partage avec le public, les récits furtifs composent une scène fictive.
L’œuvre est finalement tout cela : elle est une histoire, elle est du temps et des états successifs, elle est à la fois une présence matérielle et immatérielle. »
Sandra Emonet
+ d’infos : https://www.alexandra-riss.fr/